La poste rurale et locale.
Le tarif local de 1830
à 1862: les lettres en port payé.
Lettres
circulant au sein d'une commune possédant un bureau de poste.
Le
fait que les lettres locales soient affranchies ne changeait pas le
tarif. En effet, jusqu'au 31 décembre 1862, une lettre
locale
affranchie coûtait le même prix qu'une lettre en
port
dû. Evidemment, quand la lettre était affranchie,
c'était l'expéditeur qui payait alors que quand
la lettre
était en port dû, c'était le
destinataire qui
payait.
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1852:Lettre
en port payé (P.P) de et pour BERLAIMONT. En
Décembre
1852, les lettres affranchies devaient être
revêtues d'un
timbre-poste à 10 c.Le bureau de BERLAIMONT
était-il en
rupture à cette date? |

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1850.Lettre
de DOUAI pour DOUAI affranchie à 10 c au moyen d'un
timbre-poste. |
Lettres
circulant dans l'arrondissement rural d'un même bureau.
A
partir de mai 1859 (décret Impériale du
13/10/1858), les communes de WAZEMMES, MOULINLILLE, FIVES, ESQUERMES
sont annexées par la ville de LILLE. A cette date ces
communes
deviennent des quartiers de LILLE. Le tarif postal entre les bureaux de
poste LILLE, WAZEMMES et MOULINLILLE devient local et non plus
territorial.La ville de LILLE est la seule du département du
Nord a avoir des bureaux de quartiers.
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Décret
Impérial du 13 octobre 1858. |

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1862:Lettre
de WAZEMMES affranchie
à 10 c (dont le bureau a été
dénommé
LILLE B en mai 1859) pour LILLE . La rue de Thionville à
LILLE
était desservie par le bureau central. Il s'agit ici d'une
lettre circulant entre un bureau de quartier et le bureau central. |
Du
bureau vers
la commune rurale:
De
la commune rurale vers le bureau de poste:

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1861:Lettre
remise au facteur durant sa tournée dans le village de
FELLERIES
(marque OR) pour AVESNES.
La marque "Après le Départ " est aussi de
fabrication locale, mais d'un autre type. |
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1859:Lettre
mise à la boite du
lieu dit "BASSIN ROND" (lettre-timbre I) pour BOUCHAIN. Cette lettre
pesant plus de 7,5 g a été affranchie
à 20
c. Malgré le fait que les timbres-poste devaient
être oblitérés avec les losanges
chiffrés et
non les timbres à date (réservés aux
imprimés), le postier a d'abord
oblitéré le timbre
à 20 c avec le losange Petits Chiffres 445 puis a
masqué
celui grâce à l'empreinte du timbre à
date.
Le BASSIN-ROND était une partie de canal élargie
ou les
péniches pouvaient stopper, décharger et faire
demi-tour.
Un bord du canal était desservie par BOUCHAIN l'autre par le
bureau d'IWUY. |
Lettres
circulant entre 2 communes rurales du même arrondissement:
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1862:
Lettre remise au facteur durant sa tournée au village de
COUSOLRE.
La lettre est affranchie et
destinée au village de BOUSIGNIES
où se dirige le facteur. Dans ce cas précis le
facteur
peut distribuer directement la lettre à condition
d'avoir
préalablement le timbre poste au moins de son timbre "OR". |
L'oblitération
des timbres-poste se trouvant sur le courrier recueilli en mains
propres et pouvant être remis en cours de tournée
par les
facteurs a été sujet à interrogation
depuis
l'émission du timbre à 10 centimes en septembre
1850. La
circulaire n° 56 du 27 février 1851
répond à
cette interrogation: les timbres-postes doivent
oblitérés
par le timbres OR des facteurs.
La
circulaire
n°75 du 22 décembre 1851 reprend les termes de la
circulaire
n° 56 et précise entre autre l'encre à
utiliser pour
oblitérer les timbres-poste.
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Extrait de la circulaire
n° 75 du 22 décembre 1851. |
Lettres
circulant dans 2 Arrondissements de la même Circonscription.
Entre
le bureau de Direction et le bureau de Distribution:

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1849:Lettre
en port payé d'HALLUIN
pour TOURCOING. Le bureau D'HALLUIN ne dessert aucune commune, il
dépend néanmoins du bureau de Direction de
TOURCOING.
En 1849, il n'y avait pas encore de timbre-poste à 10 c. Si
on
voulait affranchir une lettre, il fallait payer le port en
numéraire.
Sur cette lettre, on peut noter une utilisation erronée de
la
marque C.D (Correspondance de Distribution) qui devait
être
apposée uniquement sur les lettres circulant au sein de
l'arrondissement rural du bureau de Distribution et non sur les lettres
circulant entre une Distribution et une Direction dont elle
dépendait. Il est par ailleurs curieux que le bureau ait
été doté de cette marque, car il ne
desservait
aucune commune rurale. |
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1853:Lettre de SOMAIN pour
MARCHIENNES affranchie avec un 10 c Présidence. |

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1860:Lettre de moins de 7,5 g
affranchie à 10 c de HAUTMONT pour MAUBEUGE. |
Entre le bureau de
Direction et une commune rurale dépendant du bureau de
Distribution:

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1836.Lettre
en
port payé (timbre P.P.) d'AVESNES pour EPPE-SAUVAGE. Cette
commune dépend du bureau de Distribution de TRELON.
L'expédition a donc payé 20 c pour le port de
cette lettre, soit:
- 10 c pour le port local;
- 10 c de décime rural supplémentaire, car cette
lettre
à circulé entre 2 arrondissements ruraux et
était
destinée à une commune sans bureau de poste. |
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1862.Lettre
postée à AVESNES
pour la commune de TAISNIERES EN THIERACHE. Cette dernière
dépend du bureau de Distribution de MAROILLES.
A noter que le timbre à 10 c présente une
dentelure
réalisée par la machine des frères
SUSSE de PARIS.
Il est peu courant de trouver ce genre de dentelure sur des
timbres utilisés en province. |
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